Attention Agressée par des ados le long de la Deûle, une joggeuse lance un appel
20 février 2017 à 08h11
Une nouvelle plainte a été déposée vendredi à Lille, pour des violences commises par des ados sur les chemins des bords de Deûle, entre le Vieux-Lille et Saint-André. Une joggeuse dit y avoir été victime d’un guet-apens.
Lucie, 22 ans, est une étudiante très sportive. Elle a pratiqué des sports de combat pendant 15 ans, et prépare actuellement, le marathon de Barcelone : « Je fais quatre séances de course en extérieur et cinq de musculation en salle par semaine », explique-t-elle.
Dimanche 12 février, vers 16 h, elle profite du soleil pour aller courir une vingtaine de kilomètres à la Citadelle. Habitant le Vieux-Lille, elle emprunte d’abord la passerelle des Abattoirs (au-dessus du périphérique Est) pour rejoindre les chemins bordant la Deûle entre Saint-André et Lille. Là, soudain, elle est abordée par un ado semblant venir d’un camp de familles Rom voisin, qui lui demande l’heure. Lucie n’a qu’un chrono mais le jeune homme s’accroche de plus en plus fermement à son poignet : « Il a fini par m’arrêter », explique la joggeuse. Et subitement, six autres ados apparaissent : « Je me suis fait encercler, c’était un vrai guet-apens. Ils m’ont fouillée en quelques secondes, je n’ai pas eu le temps de réagir. »
« Alors le premier m’a dit :« Ce n’est rien madame, on te laisse partir si tu nous fais un bisou.»Ils riaient. L’un d’eux a pris une branche et a commencé à me fouetter avec. »
Lucie n’a pas d’argent ni de téléphone. « Alors le premier m’a dit :« ce n’est rien madame, on te laisse partir si tu nous fais un bisou. » Ils riaient. L’un d’eux a pris une branche et a commencé à me fouetter avec. » L’agression devient sexuelle. Lucie subit des attouchements, a son collant de course baissé, et reçoit des coups. D’abord tétanisée, elle retrouve ses réflexes, hurle et fuit. Une fois à l’abri, elle préfère ne pas appeler la police : « C’était des ados entre 11 et 15 ans, je pensais qu’on ne pourrait rien faire. »
Mais dans les jours qui suivent, les réactions sur Facebook et « les témoignages de voisins qui ont été agressés » la font changer d’avis. Elle dépose plainte vendredi.
L’enquête sera confiée à la Sûreté de Lille. « Il y a eu trop d’agressions à cet endroit, où beaucoup de gens passent tous les jours (lire ci-dessous), insiste Lucie, il faut que ça cesse. Les (assaillants) sont organisés, s’attaquent à des gens seuls. » Lucie attend aussi une action des mairies et institutions en faveur des familles Roms vivant à proximité : « J’en veux à ces enfants pour ce qu’ils m’ont fait. Mais s’ils vivaient dans des conditions normales, je crois qu’ils auraient un autre comportement. Il faut trouver une solution pour ces personnes. »
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