Fusillade à Liège: Quatre morts - Deux blessés - Une enquête ouverte pour "infraction terroriste
29 mai 2018 à 14h32
Le cabinet du maire indique que les deux policiers tués sont des femmes, employées de la police locale
Le président de la république Emmanuel Macron s'est exprimé sur l'attaque de liège depuis l'Elysée lors d'une conférence de presse sur la Lybie. "Il est sans doute trop tôt pour s'exprimer mais je voulais adresser toutes les condoléances et la solidarité du peuple français à l'égard de nos voisins belges" déclare le président français.
Interrogée par BFMTV, Isabelle, qui a été témoin de la fusillade, raconte ce qu'il s'est passé.
"Il [l'individu] était vêtu entièrement de noir. Ses baskets aussi étaient noires. Il était habillé comme un commando (...) Il avait les deux revolvers dans chaque main (...)", a-t-elle déclaré. Et d'ajouter : "Je nettoyais dans la cuisine et j'ai entendu des pétards... puis deux, trois coups de feu (...) Nous sommes sortis (avec son client) sur le balcon. Nous sommes au 5ème étage et là, on a aperçu le tireur (...) Il avait les mains en l'air en criant Allah Akbar"
Un homme a tué par balles trois personnes dont deux policiers ce matin à Liège, dans l'est de la Belgique, avant de prendre un otage et d'être abattu par les forces de l'ordre, une fusillade qui a les apparences d'un acte terroriste selon la justice belge.
Le dossier a été confiée au parquet fédéral, compétent en matière de terrorisme. "Il y a des éléments qui vont dans la direction d'un acte terroriste", a justifié à l'AFP Eric Van Der Sypt, porte-parole du parquet fédéral.
La fusillade s'est produite vers 10h30 (08H30 GMT) sur le boulevard d'Avroy, une grande artère de la ville. Après avoir tiré sur la voie publique, l'assaillant s'est réfugié dans un lycée. Une brève prise d'otage a suivi, au cours de laquelle personne n'a été blessé, selon des sources officielles.
Les trois victimes du tireur sont deux policiers et "la passagère d'un véhicule" qui circulait dans le quartier, a précisé à l'AFP Catherine Collignon, porte-parole du parquet de Liège. "On ne sait rien pour l'instant", a-t-elle ajouté à propos des motivations de l'assaillant, sans notamment pouvoir confirmer les informations de presse selon lesquelles il aurait crié "Allah Akbar".
Des médias belges indiquent par ailleurs que l'assaillant, connu pour divers délits, avait été libéré la veille de la prison de Lantin, près de Liège.
"Nos pensées sont avec les victimes de cet acte odieux à Liège", a réagi sur Twitter le ministre de l'Intérieur belge Jan Jambon, ajoutant que les autorités étaient en train d'essayer d'établir "ce qui s'est passé exactement". Le gouverneur de la province de Liège a indiqué de son côté que la prise d'otage qui a suivi la fusillade avait eu lieu dans un lycée. "Les élèves sont en sécurité et aucun n'a été blessé", a-t-il écrit sur Twitter.
La Belgique, frappé par des attentats jihadistes qui ont fait 32 morts le 22 mars 2016, a été depuis le théâtre de plusieurs agressions contre des militaires ou des policiers. La dernière attaque considérée comme "terroriste" s'est produite le 25 août 2017 : un homme de 30 ans d'origine somalienne a agressé des soldats au couteau, blessant légèrement un d'eux, en criant "Allah Akbar" en plein coeur de Bruxelles. Il a été abattu.
Le 6 août 2016, un Algérien vivant en Belgique avait attaqué à la machette deux policières devant l'hôtel de police de Charleroi (sud) aux cris de "Allah Akbar", les blessant au visage et au cou avant d'être abattu. Le groupe Etat islamique (EI) avait revendiqué cette attaque le lendemain.
En septembre 2016, c'est dans la commune bruxelloise de Molenbeek que deux policiers avaient reçu des coups de couteau sans toutefois être blessés, grâce au port d'un gilet pare-balles.
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