Les péages urbains peuvent-ils arriver dans la région ? 2€50 pour venir à Lille
18 octobre 2018 à 12h24
Va-t-il bientôt falloir payer pour entrer dans une grande ville en voiture ? Le projet de loi d’orientation sur les mobilités, qui doit être présenté en Conseil des ministres en novembre, prévoit en tout cas de donner la possibilité aux collectivités d’instaurer un péage urbain à l’entrée des agglomérations de plus de 100.000 habitants. Selon le texte, dévoilé mercredi par le site Contexte, le montant de ce "tarif de congestion" pourra s’élever à 2,50 euros pour les véhicules légers, et 10 euros pour les véhicules les plus lourds. Ces montants pourront même être doublés pour les villes de plus de 500.000 habitants (actuellement Paris, Marseille et Lyon en l’occurrence), soit un maximum de 5 euros par passage pour une voiture et 20 euros pour un camion.
Il reviendra aux collectivités en charge de la mobilité (les villes, les communautés de communes ou la Région, dans le cas de Paris) de décider ou non de la mise en place d’un tel péage, et d’en fixer les modalités. Le projet de loi leur donne la possibilité d'instaurer des tarifs réduits, voire la gratuité, pour certaines situations particulières, "notamment ceux dont le domicile ou le lieu de travail est situé dans la zone soumise à tarif de congestion". Objectif affiché : "limiter la circulation automobile et lutter contre la pollution et les nuisances environnementales". Mais ce type de dispositif peut-il vraiment fonctionner ?
Une décision à prendre au niveau local
La création d'un tel péage serait du ressort de l'autorité organisatrice de mobilité (AO), c'est-à-dire le plus souvent des villes ou des communautés de communes. En Ile-de-France en revanche, cette compétence appartient à la région. Et c'est l'AO qui toucherait les recettes de ce péage.
Selon l'avant-projet de loi, le montant « est déterminé de manière forfaitaire pour chaque entrée dans la zone soumise au tarif. Pour les véhicules légers, ce montant est au plus égal à 2,50 euros. » Pour les autres véhicules, le tarif peut être jusqu'à quatre fois plus élevé.
5 euros maximum dans les très grandes villes
Par ailleurs, ces montants peuvent être multipliés par 2 « dans des unités urbaines de plus de 500.000 habitants ». Soit un maximum de 5 euros pour une voiture et 20 euros pour un camion dans des villes comme Paris, Lyon ou encore Marseille.
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