Un procureur espagnol estime qu'il n'y a pas de viol parce que la fille ,de 14 ans, ne s'est pas débattue face aux 6 agresseurs
07 juillet 2019 à 12h52
C'est une affaire qui choque l'Espagne depuis plusieurs jours avec une question à la clef, une femme agressée sexuellement doit-elle se débattre pour qu'on puisse parler de viol ? En France la question est tranchée depuis longtemps car une femme doit donner son consentement pour un rapport sexuel ou tout acte sexuel. Mais en Espagne cette affaire concerne en plus une jeune fille de 14 ans... En octobre 2016, la jeune fille de 14 ans originaire de Manresa, dans le nord-est de l’Espagne, a été victime d’un viol en réunion commis par six jeunes hommes. Ces derniers avaient emmené leur victime dans une usine abandonnée et l’avaient tous violée tour à tour tandis qu’un septième homme les observait.
L’avocat de la victime a insisté sur la gravité des faits et a demandé que la culpabilité pour viol soit reconnue envers tous les participants et qu’y soient assorties des peines de 15 à 20 ans de prison.
Les procureurs espagnols, eux, sont plutôt d’avis que le réquisitoire pour viol ne tient pas la route car l’adolescente, même si elle n’a pas exprimé son consentement en tant que tel, ne s’est pas non plus ostensiblement opposée à ces rapports en groupe. La victime était, au moment des faits, sous l’influence de l’alcool et de drogues et ne s’est physiquement pas défendue.
Les procureurs penchent donc pour de “simples” violences sexuelles, passibles de 12 ans d’emprisonnement maximum.
La jeune fille s’exprimera une nouvelle fois à la barre lundi afin de plaider sa propre cause et obtenir que ses agresseurs soient bel et bien jugés pour viol.
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