Publié : 9 juillet 2019 à 9h58 par La rédaction
BERNARD TAPIE Relaxé dans l'affaire Credit Lyonnais
/t:r(unknown)/fit-in/1100x2000/filters:format(webp)/radios/monafm/importrk/news/normal/5d244977acbfb7.31262898.jpg)
Bernard Tapie a-t-il escroqué l'Etat? Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son jugement, plus de dix ans après l'arbitrage controversé ayant octroyé 403 millions d'euros à l'homme d'affaires pour solder son vieux litige avec le Crédit Lyonnais.
Bernard Tapie a finalement été relaxé pour escroquerie dans l'affaire de l'arbitrage litigieux.
"Mon cancer vient d'en prendre un sale coup dans la gueule!"
Pour le tribunal, "aucun élément du dossier ne permet d'affirmer" que cette sentence "ait été surprise par la fraude". Le parquet avait requis le 1er avril cinq ans de prison ferme contre l'homme d'affaires, qui subit à 76 ans une récidive de son double cancer de l'oesophage et de l'estomac.
Pierre Estoup, l'arbitre du dossier Adidas-Crédit Lyonnais, Stéphane Richard, actuel PDG d'Orange et son ex-avocat Maurice Lantourne ont également été relaxés.
Une peine de cinq ans de prison ferme avait été requise le 1er avril contre M. Tapie, jugé pour "escroquerie" et "détournement de fonds publics". Pour le parquet, l'ancien ministre a "truqué" l'arbitrage qui lui a accordé en juillet 2008 la somme inédite de 45 millions d'euros au seul titre du préjudice moral, en réparation d'une "faute" du Crédit Lyonnais lors de la revente de l'équipementier sportif Adidas. Cette sentence rendue par un tribunal arbitral privé aurait dû être l'épilogue d'un titanesque contentieux entre l'homme d'affaires et l'ex-banque publique, qu'il accuse depuis vingt-cinq ans de l'avoir floué. Mais la sentence a été définitivement annulée en 2015 au civil pour "fraude" et Bernard Tapie -en faillite personnelle depuis décembre 1994- a été condamné à restituer les millions perçus, dont le montant et les délais de remboursement sont encore débattus.
Christine Lagarde, la future présidente de la Banque centrale européenne (BCE), avait été condamnée fin 2016 pour "négligence" pour ne pas avoir exercé de recours contre cet arbitrage quand elle était ministre de l'Economie. La Cour de justice de la République l'avait toutefois dispensée de peine. Le tribunal correctionnel ne doit pas être "la chambre d'enregistrement" de ces décisions, avait plaidé l'un des avocats de M. Tapie, Hervé Temime, brocardant un dossier "vide de preuves". "Bernard Tapie n'est pas un escroc", avait-il tonné.
/t:r(unknown)/fit-in/300x2000/filters:format(webp)/filters:quality(100)/radios/monafm/images/logo_EhcRo3I198.png)
/t:r(unknown)/fit-in/400x400/filters:format(webp)/medias/EzMRpetIvC/image/Sans_titre__Publication_Facebook___1_1765179824362-format1by1.png)
/t:r(unknown)/fit-in/400x400/filters:format(webp)/medias/EzMRpetIvC/image/benoit_bernard1765528835781-format1by1.jpg)
/t:r(unknown)/fit-in/400x400/filters:format(webp)/medias/EzMRpetIvC/image/police_la_Provence1737437451805-format1by1.jpg)