Publié : 2 février 2018 à 19h57 par La rédaction
Affaire Alexia Daval: Y avait-il un autre homme que Jonathann sur la scène de crime ? Une expertise ADN demandée par l'avocat de la famille
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Me Jean-Marc Florand, avocat de la famille d'Alexia Daval va demander au juge d'instruction de comparer les relevés ADN de la scène de crime avec l'ADN d'un homme qui a été tué dans la région.
Le 6 janvier, un homme de 38 ans avait été retrouvé avec une balle dans le crâne à Esmoulins, tout près de Gray.
Pour rappel, c'est dans le bois d'Esmoulins qu'a été retrouvé, le 30 octobre 2017, le corps en partie carbonisé d'Alexia Daval. Fortement alcoolisé, cet homme de 38 ans, père de trois enfants, est allongé sur le sol. Les pompiers tentent de le réanimer pendant 40 minutes, en vain.
Sur place, les enquêteurs ne retrouvent aucune arme. Après plusieurs jours d'enquête, le procureur de la république fait une conférence de presse pour expliquer que cette affaire n'a rien à voir avec l'affaire Alexia Daval, même si les faits se sont produits dans la même commune, Esmoulins.
L'affaire est classée, il s'agit d'un suicide, le procureur est formel. L'homme avait déjà fait trois tentatives, à chaque fois la veille de reprendre le travail. Pour Emmanuel Dupic, le mystère de l'arme introuvable s'explique : selon les constatations du médecin légiste, la blessure n'a pas entraîné la mort sur le coup.
Après avoir tiré, l'homme a encore marché sur 40 mètres pour se rendre jusqu'à son cabanon de bricolage, puis s'effondrer. De peur que les enfants retrouvent l'arme, il l'aurait déposée dans la poubelle, poubelle emportée le lundi matin vers le centre d'incinération des ordures ménagères.
L'avocat de la famille d'Alexia de son côté explique qu'il est comme Saint Thomas, quand on lui affirmera que l'ADN du suicidé et celles de la scène de crime d'Alexia Daval n'ont aucune similitude, il voudra bien le croire, mais à sa connaissance ce travail n'a pas été fait.