Publié : 4 février 2018 à 19h34 par La rédaction

Blocs de béton, déplacements secrets, unités d'élite...Salah Abdeslam fera 132 km chaque jour de Vendin le Vieil à Bruxelles

MONA FM
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Quelque 116 mètres de haut, 26 000 mètres carrés de surface au sol... l'imposant palais de justice de Bruxelles, plus vaste que la basilique Saint-Pierre de Rome, va être transformé en forteresse pour accueillir le procès de Salah Abdeslam. "Bien évidemment, les mesures de sécurité seront importantes, le palais va être extrêmement sécurisé, a expliqué Luc Hennard, le président du tribunal de première instance à BFMTV. Cela fait partie de la compétence des services de police. La compétence de la justice, c’est de juger les personnes qui comparaissent devant elle, de la manière la plus sereine et la plus normale possible." Il faut dire que le bâtiment, vétuste et perpétuellement en travaux, n'est pas aisé à sécuriser, avec ses 1 530 portes et presque autant de fenêtres.

Les autorités belges ne lésinent donc pas sur les moyens. Entre 100 et 200 policiers seront déployés à l'intérieur et autour du palais de justice, assisté par des hélicoptères, indique Le Figaro. Les voitures ne pourront plus accéder aux rues entourant le bâtiment, ni même se garer dans les parkings aux alentours, où des blocs de béton ont été installés. "Des moyens techniques, permettant de localiser dans le périmètre des personnes enregistrées comme radicalisées, seront mis en œuvre", précise encore le quotidien.
Salah Abdeslam fera les allers-retours tous les jours à Bruxelles, depuis Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais). Ses trajets seront très surveillés, et l'administration pénitentiaire refuse de donner des détails, autant sur les horaires que sur les moyens de déplacement. Ils pourront ainsi être effectués aussi bien par la route que par hélicoptère, toujours sous escorte d'unités d'élite. La décision sera prise au dernier moment. "Il sera amené par un moyen adéquat, il y aura de la souplesse, différentes possibilités", indiquent simplement les autorités à BFMTV.

La justice redoute notamment une tentative de suicide ou une potentielle évasion, lors de cette première comparution publique du seul survivant des attentats du 13-Novembre. En septembre, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, avait fait état de "craintes pour sa santé".