Publié : 2 mars 2018 à 7h36 par La rédaction
La mère d'Alexandra Daval sort de son silence ce matin "Mon gendre m'appelait Maman".
/radios/monafm/importrk/news/normal/5a98f12a596639.56611895.jpg)
Quatre mois après la mort d'Alexia Daval, ses parents sortent du silence dans les colonnes de L'Est républicain, ce matin. Ils parlent parce qu'ils "ne voudraient pas qu'Alexia soit salie, traînée dans la boue", en référence notamment aux propos de l'avocat de Jonathann Daval. Maître Schwerdorffer avait qualifié d'"écrasante" la personnalité d'Alexia Daval. "C'était tout l'inverse", lance Isabelle Fouillot, en évoquant ses souvenirs avec sa fille. "Je ne l'ai jamais vue en colère, ni avoir un quelconque accès de violence sur qui que ce soit. Jamais nous n'avons vu (Alexia et Jonathann Daval) se disputer", ajoute-t-elle. Le couple avait vécu une année pleine sous le toit des parents d'Alexia Daval. "Notre fille n’était ni autoritaire, encore moins violente", complète Jean-Pierre Fouillot.
L'avocat de leur beau-fils, a, dès les premières heures de la garde à vue de son client, dépeint Alexia Daval comme une jeune femme dotée d'une "personnalité écrasante", qui aurait psychologiquement pris le dessus sur son époux. Isabelle et Jean-Pierre Fouillot n'en reviennent pas. Ils évoquent une "fille épatante, souriante, joyeuse", avec "beaucoup d'amis, des copains d'enfance, des collègues..."
Isabelle Fouillot relate également que pendant les trois mois qui ont suivi la mort d'Alexia, son gendre l'appelait "maman".
"Il était tous les jours chez nous. On a fait Noël ensemble. Jonathann acceptait toutes les invitations. On l'a porté, les images parlent d'elles-mêmes... On se demande aujourd'hui s'il a été sincère avec nous, durant toutes ces années", continue-t-elle. "Tant qu'il n'avait pas avoué, on se disait qu'il n'avait rien à voir"
Aux premières heures de la garde à vue de jeune homme, ses beau-parents étaient persuadés qu'il allait être rapidement relâché.
"On n'a pas compris son placement en garde à vue. Tant qu'il n'avait pas avoué, on se disait qu'il n'avait rien à voir avec l'affaire", se souvient Isabelle Fouillot. Ils confient avoir eu du mal à voir en lui un suspect potentiel, "vu son comportement et toutes les marques d'affection qu'il nous témoignait".
"On croyait à son innocence à 500 %. À aucun moment, nous n'avons douté", ajoute Jean-Pierre Fouillot, qui décrit, après les aveux de son gendre, "un second drame, trois mois après le premier". "On sait qu'il a avoué mais rien de plus", déplore le couple, qui fourmille encore de questions. "Quelle place occupe-t-il dans le scénario? A-t-il agi seul?".