Publié : 10 octobre 2017 à 19h36 par La rédaction

Le président de la région : "La Catalogne sera un état indépendant sous la forme d'une république. Nous ne sommes pas des fous ou des putschistes. Nous voulons dialoguer."

MONA FM
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Carles Puigdemont prend la parole devant le Parlement catalan:
"Nous vivons un moment exceptionnel, historique. Ses conséquences et ses effets dépasseront largement notre pays.
Loin d'être une affaire interne et locale, la Catalogne est une affaire européenne. De mon discours n'attendez ni des menaces, ni des chantages, ni des insultes. C'est la première fois dans l'histoire de la démocratie européenne qu'une journée s'est déroulée dans un tel climat de violence. Le monde entier l'a vu et personne n'a aimé ses images, l'objectif était de créer une panique généralisée pour que les gens restent chez eux et renoncent à leur droit de vote. Ce que je vais vous dire aujourd'hui n'est pas une décision personnelle, c'est la conséquence du référendum du 1er octobre. En tant que président de la Catalogne, je suis bien conscient qu'il y a beaucoup de gens inquiets, voire apeurés par la situation actuelle. Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Depuis le décès de Franco, la Catalogne a été le moteur économique de l'Espagne, mais aussi un facteur de stabilité.
A 18 reprises, nous avons formulé la demande d'organiser un référendum sur le modèle écossais. Pourquoi cela ne pouvait pas se faire en Espagne aussi ? La réponse a toujours été négative. Nous ne sommes pas délinquants, nous ne sommes pas des fous ou des putschistes. Le oui à l'indépendance a gagné sous une pluie de matraques. C'est le chemin que je vais mener.
La Catalogne sera un Etat indépendant sous la forme d'une République.
Il y aura un avant et un après 1er octobre. Les urnes ont dit oui à l'indépendance et c'est un résultat que je me suis engagé à appliquer. Nous allons ouvrir un temps de dialogue avec le gouvernement espagnol. Le Parlement propose de suspendre les effets d'une déclaration d'indépendance.
: Le gouvernement catalan évoque des contacts pour une médiation internationale.
 Le discours du président de la région Carles Puigdemont est reporté d'au moins une heure
Le président séparatiste catalan a retardé mardi son allocution devant le parlement régional, alimentant la confusion autour d'une possible médiation internationale, aussitôt démentie par Madrid, alors qu'il pourrait déclarer unilatéralement l'indépendance de la Catalogne.
"La séance est retardée d'une heure en raison de contacts pour une médiation internationale", a déclaré un porte-parole du gouvernement catalan.
Le gouvernement espagnol a aussitôt insisté auprès de l'AFP qu'une médiation avec Carles Puigdemont, le leader séparatise, n'était "pas envisageable". Et la rumeur d'une vidéo-conférence avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a été immédiatement démentie par Bruxelles.
Pressé de toutes parts, Carles Puigdemont doit en principe définir mardi soir quelle sera sa ligne après le référendum d'autodétermination interdit du 1er octobre qu'il estime avoir remporté: dialogue ou déclaration unilatérale d'indépendance.