LOUIS BERTIGNAC : Nouvel album ORIGINES

Louis BERTIGNAC

«  Origines »

 

C’est fini :

J’écoutais « It’s over » de Rod Stewart en conduisant, et me suis amusé à chanter avec lui « c’est fini »… Arrivé à la maison, je me suis penché de plus près sur le texte original, et me suis rendu compte que ça racontait exactement ce que j’avais vécu quelques années auparavant… Les histoires d’avocats, de témoignages d’amis, tout ça pour espérer un partage du temps avec mes enfants, que je n’ai d’ailleurs pas obtenu… Période horrible de ma vie… J’ai donc essayé de traduire son texte et enregistrer ma version, un peu comme un exercice de style, pour me remettre le pied à l’étrier, après cette tournée des Insus.

 

Jeune à jamais :

Après le plaisir pris à travailler sur « c’’est fini », je suis retombé sur « Forever Young », extraordinaire morceau de Dylan, et me suis dit « allez, on essaie encore ? » Et hop, c’est parti pour « Jeune à jamais », évidemment dédié à mon petit Jack, qui avait bientôt un an… C’est aussi un peu mon histoire, j’ai toujours eu du mal à grandir dans ma tête, et je pense que, le jour de ma mort, j’en serai toujours au même point, avec toujours les mêmes rêves, les mêmes envies, les mêmes problèmes irrésolus…

 

J ’ai fait entendre ces deux premiers essais à quelques potes qui passaient à la maison, ils m’ont dit de manière unanime « ça fait des années que tu aimes jouer des reprises de ceux que tu as aimés, fais nous un album          avec ça ! »… C’est vrai, j’ai toujours pensé faire un album de ce type, et ce qui m’a toujours bloqué, c’ est que je ne chanterai jamais aussi bien en anglais que le ferait un vrai anglais ou un américain… Traduire ces morceaux en français m’offrait la solution à laquelle je n’avais jamais encore pensé ! Sans espérer en faire un album, car je savais qu’il était très compliqué d’obtenir les droits adaptation, mais comme un exercice de style, et pour me remettre à écrire des textes…

Donc, en voiture Simone, voilà qui allait m’occuper les moments perdus, parallèlement aux compositions du prochain album… Et, tant qu’à faire, j’allais en profiter pour jouer de tous les instruments (j’’adore jouer la batterie depuis toujours)

 

J’aime tout de toi :

Une autre petite de Bob, « Precious angel » que j’ai toujours adorée… J’ai toujours cru qu’il s’adressait à une petite fille, comme semblait indiquer le titre, mais, après m’être penché de plus près sur le texte, j’ai compris qu’il s’adressait plutôt à Dieu, et ça m’a semblé tout de suite moins mignon… Comme rien ne m’obligeait à raconter la même chose que lui, alors j’ai gardé mon histoire de petite princesse, qui s’adressait au début à mes filles, puis s’est transformée en ôde à ma douce compagne. Il y a peu, j’ai viré un couplet, car ça faisait vraiment long… Ça passe quand c’est Dylan qui écrit, mais moins quand c’est moi ;-) Enfin, les fans invétérés pourront se procurer la version longue. Ma musique ressemblait assez à l’’originale, mais, en manque de rock un jour, je l’ai sérieusement Keith-Richardisée…

 

Et ma guitare :

En tant que fan des Beatles et de George Harrison, je ne pouvais pas me passer de reprendre celle-là… J’ai essayé de rester proche du texte original… J’avais aussi fait ma version de « Sexy Sadie », mais l’adaptation mp’a été refusée par l’ayant droit (Yoko?)... Du côté de George, ils ont été bien plus cools…

 

Coquine :

La poésie et la chanson a souvent comparé la drogue à une fille qui vous fait du mal... Coquine sonnant presque comme cocaïne, je ne pouvais pas rater cette aubaine que seuls ont les francophones... La musique est un mélange de la version originale, de JJ Cale, et de la version de Clapton, avec aussi un peu de moi, bien sûr ;-)

 

Chaque mot :

J’avais repris l’idée de Sting, qui parle d’une groupie qui espionne chaque fait et geste de son héros préféré… C’était une blague destinée à ma douce et tendre, après une de ses rares petites crises de jalousie ;-) … Mais elle, qui était fan de la version originale, sans la comprendre vraiment, n’a pas trop apprécié mon texte… Alors elle m’en a écrit une version bien plus tendre, adressée à notre petit Jack, et j’ai remplacé mon texte par le sien…

 

Long distance love :

C’est un morceau que j’ai toujours aimé, écrit par Lowell George, et interprété par son groupe Little Feat, dans les années 70… Je suis resté très proche du texte et de la musique originaux… Ce groupe génial reste quasiment inconnu du grand public français,

 

Drôle d’hiver :

Cette mélodie me tourne dans la tête depuis 40 ans ! Comme pour « Precious angel », en me penchant sur le texte de Cat Stevens, j’ai réalisé qu’il parlait de Dieu… N’’étant pas vraiment religieux (!), j’ai préféré parler de ce putain d’hiver qui a succédé, pour moi, à la tournée des Insus ! (Opérations, trimballage d’hôpital en hôpital, etc…). N’étant pas le virtuose qui s’imposait au piano, j’’ai remplacé le piano originel par une guitare folk.

 

Au monde :

Suggéré par le boss de ma nouvelle maison de disque, qui est un pote depuis longtemps, ce morceau de Stevie Winwood s’imposait comme le second morceau acoustique de l’album.

 

Descends-moi :

Evidemment, il me fallait un Rolling Stones ! Jai toujours aimé « Dead flowers », j’ai rendu la musique un peu plus méchante, et le texte s’adresse à un mélange de plusieurs filles que j’ai connues.

 

Tu sais sans toi :

La troisième de Dylan sur cet album… J’avais eu l’idée de cette histoire dans les années 90. « If not for you » a également été interprétée par George Harrison, dont j’aime la version depuis belle lurette.

 

Pour que tu saches :

Fan de la version originale d’Otis Redding, j’ai aussi beaucoup aimé la version des Stones… J’ai hâte de la jouer sur scène, pour hurler à la fin !

 

Mais qui c’est :

Un ami m’avait fait découvrir ce morceau, « a certain girl », dans les années 80… Je l’’ai déjà interprété en concert, dans sa version originale… C’est un morceau idéal pour faire participer le public.

 

 

 

Ma gueule :

J’’ai du interpréter l’originale ( « Wont Get fooled again ») un millier de fois en concert, lors de mes tournées en trio.