Publié : 23 mars 2021 à 15h29 par La rédaction
René Bouscatel élu à la tête de la Ligue Nato
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C'est l'histoire d'une élection à laquelle pas grand monde ne croyait, il y a encore quelques semaines. René Bouscatel, candidat à la présidence de la LNR pour prendre la succession de Paul Goze, rassemblait initialement peu de voix et semblait être le quatrième homme, derrière Jeff Fonteneau, Alain Tingaud et Vincent Merling, surtout, donné grand favori. Le Rochelais, poussé à la candidature par Jacky Lorenzetti, incarnait la continuité avec les huit années et deux mandats du président sortant, Paul Goze.
Bouscatel a finalement renverser la table. Un coup de force réussi à grâce à sa pugnacité et un long travail de persuasion, dans l'ombre, quand tout le monde le donnait perdant. Un lobbying dans lequel il excelle et soutenu dans sa démarche par son successeur à la tête du Stade toulousain, Didier Lacroix, qui lui avait promis fidélité.
Comment en est-on arrivé là? Il n'aura même pas fallu attendre l'élection finale, entre Merling et Bouscatel, ce mardi dans le huis clos du Pullman hôtel de Bercy où 28 des 30 présidents du rugby professionnel s'étaient réunis.
Explications: pour être élu à la présidence de la LNR, il faut d'abord être élu à son comité directeur. Pour les dix représentants de clubs de Top 14 qui se présentaient, seulement six sièges. Une première étape électorale décisive que Vincent Merling n'a même pas franchie. Une gifle pour le Rochelais, qui nourrissait des ambitions présidentielles: à l'issu du vote, il est arrivé en huitième position des clubs de Top 14, battu d'une voix seulement (52 à 51) par Jessica Casanova (représentante du Montpellier Hérault Rugby) mais surtout de quatre voix par Yann Roubert (Lyon) qui arrache le dernier siège.
Mis hors course dès l'élection au comité directeur, Vincent Merling ne pouvait donc plus briguer la présidence. Il laissait René Bouscatel seul en piste. Dès lors, l'élection à la présidence devenait une formalité: seul candidat encore "debout", Bouscatel récolte 100% des voix du comité directeur. L'ancien homme fort du Stade toulousain devient donc le nouveau président de la LNR, ce mardi, et jusqu'en 2024.