Publié : 4 janvier 2018 à 9h17 par La rédaction
ROISSY:Le SDF n'a pas volé 300 000 euros mais près de 500 000 euros
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Les billets semblent intraçables
Depuis qu'il a touché le pactole, l'homme qui fouillait dans les poubelles au terminal 2 a totalement disparu des radars. «Il est possible qu'il soit depuis passé par la Belgique ou dans n'importe quel autre pays européen et de là il a pu prendre un avion pour rentrer chez lui ou encore refaire sa vie au soleil», souligne la même source. Selon nos informations, les sacs de billets n'étaient pas piégés. « Lorsque l'argent est déjà traité par le transporteur, précise un spécialiste, les employés peuvent y glisser une puce GPS, ou également un dispositif de marquage de billets avec de l'encre. Mais il semble que l'argent volé ce jour-là provenait d'une collecte fraîche et donc ces billets sont intraçables. Quant aux numéros de série, les seuls billets dont les numéros sont répertoriés sont ceux qui sortent de la Banque de France. »
Les faits se sont déroulés le 8 décembre vers 17 h 20 sur le quai d'embarquement de la société Loomis à l'aéroport de Roissy. Cette société collecte l'argent provenant des nombreux commerces de la zone, alimente les distributeurs automatiques de billets et se charge de réceptionner des valeurs à la sortie des avions.
Il échappe à la vidéosurveillance
Un homme, âgé de 40 ans, fouille une poubelle pour y trouver de la nourriture. « Il est habillé d'une veste noire de marque North Face, d'un bas de survêtement bleu avec des bandes blanches. » Le sans-abri s'appuie benoîtement sur la porte de la société de transport de fonds, qui s'ouvre alors. L'homme entre dans le local, avant d'en ressortir 32 secondes plus tard avec deux sacs de toile bleu ciel qui contiennent... 490 000 euros. Le voleur abandonne alors les lieux avant de disparaître dans une zone non équipée de caméras de vidéosurveillance. Les vagabonds sont nombreux à l'aéroport Charles-de-Gaulle avec une préférence pour les terminaux 2E et 2F. L'hiver, ils sont nombreux car ils y sont protégés du froid. Certains vivent à l'aéroport depuis des années.
Mercredi à Roissy, l'employée d'un supermarché qui accueille régulièrement cette clientèle de déshérités n'en revenait toujours pas : « Cette histoire a vraiment fait rêver une bonne partie des salariés de l'aéroport, explique-t-elle. Mais aucun sans-abri ne nous en parle. Ce sont souvent des gens taciturnes qui souffrent beaucoup. »