Publié : 16 mars 2018 à 8h36 par La rédaction
SNCF: L'intersyndicale appelle à une grève reconductible de deux jours sur cinq à partir des 3 et 4 avril
/radios/monafm/importrk/news/normal/5aab744aef1306.66058129.jpg)
Les syndicats de la SNCF appellent les cheminots à entamer une grève reconductible de deux jours sur cinq à partir des 3 et 4 avril. La CGT-Cheminots, l'Unsa-ferroviaire, Sud-Rail et la CFDT-Cheminots ont défini un calendrier de mobilisation s'étalant jusqu'au 28 juin.
"L'intersyndicale constate que le gouvernement n'a aucune volonté de négocier" et "prend la responsabilité (d'un) conflit intensif sur une très longue durée", a déclaré Laurent Brun de la CGT Cheminots, à l'issue d'une intersyndicale.
Philippe Martinez, le leader de la CGT, a été le premier à lancer les hostilités en présentant, mardi, au Premier ministre, son «contre-projet». Le syndicaliste est ensuite ressorti de Matignon très remonté, déclarant que l’Etat avait «choisi l’affrontement». La confrontation pourrait donc déboucher sur une large grève. L’Unsa est en effet prête «au bras de fer», tandis que SUD-Rail souhaite un mouvement «reconductible et dur».
Cette mobilisation qui se profile suscite l’inquiétude. L’ombre des énormes grèves de décembre 1995 plane, quand le gouvernement d’Alain Juppé avait entrepris, lui aussi, de réformer le rail français.
A l’époque, la suppression du statut des cheminots pour les nouveaux engagés - au programme de la réforme actuelle - était déjà envisagée. Pour le secrétaire général adjoint de la CGT-Cheminots, Thierry Nier, qui rejette aussi l’ouverture à la concurrence ou la sous-traitance des missions, l’Etat réalise une «politique anti-ferroviaire».?