Publié : 21 mai 2019 à 6h19 par La rédaction

Vincent Lambert ,reprise des traitements ordonnée cette nuit, à la surprise générale, par la Cour d'appel

MONA FM
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Les avocats des parents de Vincent Lambert sont attendus mardi matin au centre hospitalier de Reims pour vérifier la reprise, au moins provisoire, des traitements de ce tétraplégique en état végétatif depuis dix ans, ordonnée, à la surprise générale, par la cour d'appel de Paris.

Cet énième coup de théâtre, intervenu lundi soir dans une affaire qui a déjà connu de nombreux rebondissements judiciaires depuis 2013 et en connaîtra probablement d'autres, a été fêté par la mère de Vincent Lambert, Viviane, qui a salué auprès de l'AFP "une très grande victoire", tandis que son neveu François, favorable à l'arrêt des traitements, a dénoncé du "sadisme pur".

La nouvelle est tombée en pleine marche parisienne réunissant plusieurs centaines de personnes réclamant "la vie pour Vincent".

Une énorme clameur a retenti quand l'un des deux avocats des parents, Me Jérôme Triomphe, a lancé à la foule, en apprenant leur victoire par téléphone: "On a gagné ! C'est la remontada !" "Jérôme Triomphe et moi-même irons dès demain matin à Reims pour nous assurer que l'alimentation et l'hydratation seront effectivement reprises", a ajouté son collègue, Me Jean Paillot, soulignant qu'il ne s'agissait que d'une" décision provisoire" d'une "durée de six mois, permettant au comité de l'ONU d'étudier le dossier".

De fait, la cour d'appel de Paris a "ordonné à l’Etat français (...) de prendre toutes mesures aux fins de faire respecter les mesures provisoires demandées par le Comité international des droits des personnes handicapées le 3 mai 2019 tendant au maintien de l’alimentation et l’hydratation" de Vincent Lambert, selon la décision consultée par l'AFP. Le CDPH, comité de l'ONU, avait demandé à la France de surseoir à l'arrêt des traitements dans l'attente d'un examen du dossier sur le fond, mais la France considérait que la suspension de l'arrêt des traitements préconisée par le CIDPH "est dépourvue de caractère contraignant", mettant en avant le "droit du patient à ne pas subir d'obstination déraisonnable".