Publié : 6 novembre 2018 à 14h02 par La rédaction

À partir d’aujourd’hui, 15h35, les Françaises travaillent gratuitement

MONA FM
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Les inégalités de salaires ont la vie dure. Ce 6 novembre en est une date symbolique: selon les Glorieuses, un collectif féministe, les femmes travaillent gratuitement à partir de 15h35 jusqu'à la fin de l'année du fait de leur salaire inférieur aux hommes.

Pour établir ce calcul, le collectif s'est basé sur les chiffres d'Eurostat, qui établit que la différence de salaire horaire est de 15,2% entre les hommes et les femmes en France. “On a gagné trois jours par rapport à l'année dernière. A ce rythme-là, il faudra attendre des années pour que les inégalités soient résorbées”, constate Rebecca Amsellem, fondatrice des Glorieuses.

Le mouvement appelle donc à passer le message sur les réseaux sociaux au travers du hashtag #6Novembre15h35. Une calculette a été mise en place, qui permet de connaître le salaire que l'on aurait, si l'on était une femme ou un homme. “C'est assez édifiant. C'est un outil qui marque bien les esprits et que l'on invite à partager”, explique la fondatrice des Glorieuses.

Pourtant, cet écart ne devrait plus exister depuis 45 ans, c'est à dire depuis la première loi sur l'égalité des salaires adoptée en 1972.

On attend beaucoup du plan annoncé par Murielle Pénicaud. La ministre du Travail a indiqué que les entreprises de plus de 50 salariés où des inégalités salariales seraient mesurées auront trois ans pour remédier à la situation, faute de quoi elles pourront encourir une "sanction" équivalente à 1% de la masse salariale.

Et ailleurs ? Ça a beaucoup bougé récemment. En Allemagne, depuis le début de l'année 2018, une femme qui travaille dans une entreprise de plus de 200 salariés peut demander à connaître le salaire moyen des hommes qui exercent la même fonction qu'elle. Idem au Royaume-Uni. En Islande, il est désormais illégal de payer un homme davantage qu'une femme. Sinon c'est l'amende...