Publié : 25 novembre 2018 à 17h50 par La rédaction

Appel à un nouveau rassemblement le samedi 1er décembre à 14h sur les Champs-Elysées à Par

MONA FM
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Sur Facebook, les "gilets jaunes" appellent sur leur page officielle à une nouvelle manifestation sur les Champs-Elysées samedi 1er décembre à Paris, à partir de 14h. Cet "Acte 3" sera organisé pour exiger du gouvernement "l'annulation des taxes sur les carburants". Ils promettent de pousser Emmanuel Macron "à la démission" s'ils n'obtiennent pas une réponse favorable à leur demande.

« Pour le 1er décembre, il faudra faire ça proprement. Aucune casse & 5 millions de Français dans la rue !! Notre mouvement prend de l’ampleur !!!! Il ne faut rien lâcher !!!!! », peut-on lire sur la page Facebook.

 

Les "gilets jaunes" appellent à nouveau à manifester le 1er décembre à Paris sur les Champs-Elysées, où 101 personnes ont été placées en garde à vue après les violences qui ont émaillé le rassemblement de samedi.

Dimanche, sur leur compte officiel Facebook, les "gilets jaunes" disent vouloir passer à passer à l'"Acte 3" samedi 1er décembre, à "14H sur les Champs-Elysées". Avec pour revendication d'"exiger" d'Emmanuel Macron "1, plus de pouvoir d'achat, 2, l'annulation des taxes sur les carburants". "Sinon, En Marche vers la démission de Macron", est-il écrit.

"Aucune casse et 5 millions de Français dans la rue", ajoute la page, proposant de mettre en place des "gilets rouges" pour éviter tout débordement.

Dimanche vers midi, 18.000 personnes se disaient "participants" à cet événement et 14.000 intéressées. A titre de comparaison, plus de 36.000 personnes s'étaient déclarées "participants" à l'"Acte 2" lancé sur Facebook et qui a eu lieu samedi principalement aux Champs-Elysées (l'appel initial concernait la place de la Concorde, mais son accès n'avait pas été autorisé par les autorités).

Ce rassemblement, émaillé de violences, a réuni 8.000 personnes selon le ministre de l'Intérieur. Jets de projectiles, feux de barricades de barrières de chantiers : des manifestants se sont opposés aux forces de l'ordre qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène et des lances à eau.

Les heurts ont fait 24 blessés, dont 5 côté forces de l'ordre, 103 personnes ont été interpellées, dont 101 ont été placées en garde à vue, selon la Préfecture de police.

Dimanche matin sur l'avenue, une pelleteuse enlevait l'une des dernières barricades jonchant la chaussée, tandis que plusieurs camions nettoyaient l'avenue, a constaté l'AFP. On pouvait également relever les stigmates d'une journée de violences : parois d'abribus cassées, éclats de projectiles sur des vitrines d'enseignes de marque, ou encore fenêtres brisées de la terrasse couverte d'un grand restaurant.

Dans un autre restaurant, du personnel s'affairait à clouer des panneaux de bois pour remplacer ses vitres, tandis que d'autres nettoyaient ou remettaient en ordre leurs terrasses.

A Paris, "les dégâts sont faibles, ils sont matériels, c'est l'essentiel", avait estimé samedi le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. Il avait attribué les violences à des "séditieux" de l'ultradroite" répondant selon lui à l'appel de Marine Le Pen. 106.301 "gilets jaunes" ont été recensés samedi à 17H00 dans toute la France, contre 282.710 à la même heure lors de la première journée de manifestations le 17 novembre, a dénombré le ministre, évoquant un "fort affaiblissement de la mobilisation".

En province dimanche, des actions de "gilets jaunes" étaient encore observées sur des ronds-points ou aux abords de centres commerciaux.

Une "présence de manifestants" était signalée à plusieurs entrées et sorties de péages d'autoroutes, en Centre-Val-de-Loire, Pays-de-la-Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie, Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Hauts-de-France, selon le réseau Vinci.

A Calais, deux CRS et un gendarme ont été blessés légèrement et un troisième a été grièvement blessé au visage dans la nuit de samedi à dimanche lors de heurts, avec quelques 350 manifestants près de l'A16 à Calais.

Quatre personnes ont été interpellées. En Bretagne, des manifestants appellent sur Facebook à créer des perturbations "sans gêner les automobilistes" et "sans dégradations", par exemple en mettant des sacs poubelles sur les radars ou en créant des opérations "parking gratuit".