Après la polémique, Roman Polanski renonce à présider la prochaine cérémonie des César selon son avocat

Le réalisateur Roman Polanski, a annoncé ce mardi matin avoir renoncé à présider la prochaine cérémonie des César.
L'annonce du fait qu'il allait présider la cérémonie avait créé une énorme polémique, au vu des affaires judiciaires qui suivent le réalisateur.
Le réalisateur franco-polonais, faisant l'objet depuis plusieurs années d'un mandat d'arrêt américain pour une affaire de viol sur une mineure
Sa décision a été communiquée par son avocat.
À quelques jours de l'annonce des nominations pour les César, l'annonce du choix de Roman Polanski pour présider la cérémonie avait suscité un tollé chez des associations féministes et a été condamné par la ministre des Droits des Femmes, mais pas par sa collègue de la Culture, qui a loué un "cinéaste de très grand talent".
La ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol, avait jugé vendredi "surprenant et choquant" le choix du réalisateur franco-polonais pour succéder à Claude Lelouch.
Audrey Azoulay s'était en revanche abstenue de critiquer ce choix.
L'ancienne ministre Aurélie Filippetti avait quant à elle pris la défense de ce "très grand réalisateur".
En 1977, alors qu’il est âgé de 43 ans, Polanski est incarcéré et accusé d’avoir violé Samantha Gailey, une mineure de 13 ans. Après avoir passé quarante-deux jours en prison et avoir été libéré sous caution, le réalisateur a plaidé coupable de « rapports sexuels illégaux » avec la mineure avant de s’enfuir des États-Unis sans attendre le verdict, craignant une trop lourde sanction.

Depuis, Roman Polanski tourne en Europe et n’a jamais fait face à la justice américaine.
Samantha Gailey a quant à elle réclamé à plusieurs reprises l’abandon des charges, afin de laisser cette affaire au passé. Le cinéaste n’a donc subi aucune sanction pour ces accusations.
Cette affaire l’a suivi tout au long de sa carrière et on peut même se rappeler la blague de Laurent Laffite lors de la cérémonie d’ouverture du Festival de Cannes l’année dernière.
Il s’était adressé à Woody Allen en lui disant, en référence évidente à Roman Polanski :
«Ces dernières années, vous avez beaucoup tourné en Europe alors que vous n’êtes même pas condamné pour viol aux États-Unis« .
Blague que Polanski a ensuite qualifié de « minable » au micro d’Europe1.