Publié : 26 mai 2019 à 17h39 par La rédaction

Des moteurs Renault suspectés de malfaçon sur des Nissan ou encore des Dacia de 2012 à 2016

MONA FM
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L’UFC-Que Choisir dénonce le «silence assourdissant» du constructeur, alors que les cas de défaillances pourraient se multiplier.

De nombreux conducteurs s’apprêtent à lever anxieusement le capot de leur voiture, ou contrôler leur carte grise. L’association de consommateurs UFC-Que Choisir «alerte» sur des malfaçons de certains moteurs fabriqués par le constructeur automobile Renault, susceptibles de provoquer des pannes sur au moins 400.000 véhicules portant la marque du groupe ou celles de Dacia, Mercedes et Nissan. «L’UFC-Que Choisir alerte les consommateurs propriétaires de véhicules Renault, Dacia, Nissan et Mercedes équipés d’un moteur essence 1.2 TCe et 1.2 DIG-t -série Euro 5 de type H5 - d’un grave défaut dont peut être atteint leur véhicule», a indiqué l’association dans un communiqué publié vendredi. De nombreux modèles, et notamment des best-sellers, sont équipés de ce moteur: Clio (voiture la plus vendue en France), Captur, Mégane, Kadjar chez Renault, Duster, Lodgy, Dokker pour Dacia, et Nissan Qashqai, Juke et Pulsar.

Renault envisage un «accompagnement commercial», même après la garantie expirée
Renault a répondu dans un communiqué adressé à l’AFP, affirmant que «tous [les] véhicules équipés du moteur TCe A.2 ne sont pas concernés par ce phénomène». Le constructeur prévient qu’une surconsommation d’huile moteur «peut provenir de différentes causes - lubrifiants, conditions d’utilisation...», ajoutant que «le respect du programme d’entretien est (...) un préalable à l’examen d’un accompagnement commercial». Un porte-parole de l’entreprise indique néanmoins au Monde qu’en fonction de ces critères, une prise en charge pourra être envisagée «au-delà du terme de la garantie constructeur».

Déplorant l’attitude de Renault, coupable selon elle de minimiser le problème pour éviter un rappel massif, l’association adresse une mise en demeure aux quatre marques: Dacia est une filiale de Renault, Nissan son partenaire japonais tandis que des liens existent entre le français et Mercedes via sa maison mère Daimler. Elle leur demande de rappeler les véhicules concernés et de prendre en charge l’intégralité des frais.