Publié : 17 mars 2021 à 12h09 par La rédaction
Les Hauts-de-France confinés le week-end ou la semaine ?
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Un durcissement des mesures de restrictions est envisagé en Ile-de-France, dans les Hauts-de-France et en région Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Ce matin, un nouveau Conseil de défense sanitaire a été organisé à l'Elysée pour faire le point sur la situation sanitaire en France, et notamment dans les régions fortement touchées par le Covid19.
En Île-de-France, deux scénarios majeures sont donc à l'étude. Le premier serait un confinement le week-end, une formule déjà appliquée dans le Pas-de-Calais, le Dunkerquois et sur le littoral des Alpes-Maritimes. L'autre option, plus dure, est celle d'un confinement sept jours sur sept, en maintenant les établissements scolaires ouverts.
« Le variant britannique, qui est maintenant très majoritaire en Île-de-France et dans d’autres régions aussi, est plus dangereux. Il rend plus malade, les gens qui sont en réanimation sont plus lourdement atteints. La plupart d’entre eux ne sont pas transportables », a également expliqué le Pr Rémi Salomon, président de la commission médicale de l’AP-HP sur RMC/BFMTV. « Et, sur ces 10%, il y a un taux de refus de famille qui est un peu plus élevé qu’au printemps. Parce que la pression est moins forte, parce que les familles peuvent rendre visite à leurs malades à Paris », a ajouté Martin Hirsch. « Ce qu’on leur dit, c’est que si elles choisissent le transfert, on prendra en charge le train pour la famille, l’hébergement pour la famille, pour qu’elles suivent leurs proches, mais effectivement, on en a fait 10 en 3 jours ».
Le ministre de la Santé Olivier Véran avait assuré jeudi que les autorités sanitaires françaises se préparaient à transférer « des dizaines, voire des centaines » de patients atteints de Covid-19 d’Ile-de-France vers d’autres régions. « Aujourd’hui, il y a autant de patients en réanimation qu’il y en avait au sommet de la deuxième vague, c’est-à-dire, en Île-de-France, un peu plus de 1.000/1.100 patients », a détaillé le patron de l’AP-HP pour qui « le virus n’est pas sous contrôle ».
« Si on se projette dans deux semaines, fin mars, on pense, sans que la tendance s’accélère ou se ralentisse, elle ne se ralentira pas, qu’on aura entre 1.700 et 2.100 patients. Et si je mets une semaine de plus, c’est-à-dire si je vais au 6 avril, on passe entre 2.000 et 2.800 patients en réanimation », a-t-il ajouté. « Il faut agir », a martelé Rémi Salomon pour qui « ça n’aurait pas de sens » de ne renforcer les mesures que le week-end. « Il faut faire quelque chose pour la semaine aussi, réduire les contacts 7 jours sur 7 ».
« Le nombre d’entrées en réanimation, en Île-de-France, dans les Hauts-de-France et en PACA augmente régulièrement et augmente plus vite de jour en jour. Malgré les déprogrammations, on risque un débordement si on ne fait pas quelque chose maintenant », a-t-il ajouté.