Publié : 7 mars 2018 à 16h21 par La rédaction

Les horloges de vos appareils électroménagers sont en retard ? Pourquoi

MONA FM
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Si vous aviez prévu de partir à l’heure en regardant l’horloge de votre four ou tout autre appareil électroménager branché au secteur, vous pourriez bien être en retard. Depuis quelques semaines, les horloges de certains appareils électroménagers peuvent avoir plusieurs minutes de retard, note Le Parisien dans son édition du mercredi 7 mars.
Selon Entso-E, une association qui représente les gestionnaires de réseaux électriques de 25 pays d’Europe, une légère baisse de la fréquence électrique du réseau européen affecte les horloges de ces appareils. Le Parisien explique que les horloges des appareils branchés sur secteur se synchronisent sur la fréquence du courant électrique, « maintenue à 50 hertz dans tous les pays européens ». Ainsi « l’heure affichée se cale sur ces 50 impulsions reçues chaque seconde et reste ainsi précise jour après jour ».

L'explication est simple. Pour se maintenir à l'heure, toutes ces horloges se calent sur la fréquence du courant électrique, soit normalement 50 hertz. C'est bien moins rapide qu'une montre à quartz (32 kHz), mais cela suffit pour maintenir une mesure correcte du temps. Or depuis la mi-janvier, explique un communiqué d'Entso-E, une association réunissant les fournisseurs d'électricité de 25 pays, y compris hors UE, cette fréquence a baissé à 49,996 hertz.

Une différence infime, plusieurs minutes à l'arrivée
Si cette différence paraît négligeable, il n'en est en réalité rien. Le retard cumulé peut aller jusqu'à six minutes cumulées. Si les montres, les téléphones portables, les ordinateurs (qui se calent généralement sur l'heure Internet) ou la vieille horloge mécanique du grand-père ne sont pas concernés, il apparaît clairement qu'il n'est plus totalement possible de se fier à l'horloge du four, voire du radio-réveil s'il est connecté au secteur.

Et la situation explique au Parisien une porte-parole de l'Entso-E, n'est pas prête de se régler. Cette situation est directement liée à la guerre larvée que se livrent le Kosovo et la Serbie. Cette dernière est responsable de l'équilibre de la production de la région des Balkans. Or, son voisin ne produit pas assez, de sorte qu'elle devrait, en théorie, compenser le manque pour rétablir l'équilibre. "Mais la Serbie refuse de produire plus pour des raisons d'opposition politique et historique entre les deux pays", analyse un expert auprès du Parisien. Et d'autres grandes nations énergétiques européennes, France et Allemagne en tête, ne veulent pas non plus pallier le manque et en supporter le coût.

En attendant que l'ambiance soit un peu moins "électrique" dans les Balkans, nous serons contraints de remettre nos pendules à l'heure dans quelques semaines.